
Aux collines 480, 500, 510, 496, 477, 371, 377, 378, 356, 426 (dans la vallée du Vilaverd), 402 ... et d’autres, nous trouvons des centaines de kilomètres de tranchées avec des éléments propres à ce type de fortifications : des tireurs, des refuges, des postes de commandement. Des infrastructures qui ont été enterrées au fil des ans.
Des collines comme la 287 qui fut défendue par le 50e bataillon de la 13e brigade de la 35e division, connu sous le nom de bataillon Mickiewicz, qui comprenait les brigades polonaises. Ou la zone du Cucut où ont combattu les brigades internationales comme la Marseillaise et Garibaldi. Des fortifications historiques comme la pointe du Cucut (défendue par la 45e Division Internationale), la Pila, les malees, le Coll de l’Anis ou le Coll del Coso (cotes 350 et 341), ne peuvent rester dans l’oubli.
Ces collines ne sont pas seulement des dénivellations géographiques, elles font partie de l’histoire. Chaque colline, chaque cotte, est une forteresse édifiée par les troupes républicaines pour éviter l’avancée des troupes franquistes. Des lieux qui, dans la bataille et au fil des jours, deviennent d’immenses fosses communes. Les rescapés se réfugient à des kilomètres de tranchées et de petits abris creusés dans la roche qui peuvent encore être vus et touchés.
La colline 402, appelée ainsi en jargon militaire par le fait de se trouver à 402 mètres au-dessus du niveau de la mer, est un espace récemment récupéré, une zone articulée autour d’une colline au nord de Corbera de Ebro qui servit de poste de commandement à la 35e division de l’Armée populaire de la République pendant les premiers jours de la bataille de l’Èbre, alors qu’elle s’apprêtait à conquérir Gandesa.
Nous pouvons visiter les centaines de mètres de tranchées récupérées tout en profitant d’une vue imprenable sur le champ de bataille et le paysage de la Terra Alta, avec la mosaïque de cultures traditionnelles de vigne et d’olivier, les silhouettes des populations de Gandesa et Corbera de Ebro et les Sierras de Cavalls, Pàndols et les Ports.
La surface du sol laisse présager l’histoire, mais seulement pour ceux qui veulent la voir.
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